Économie de la santé à Mandoul

Le PNLTHA-Tchad et ses partenaires ont apporté des changements substantiels à leurs interventions THAg à Mandoul à partir de 2014, y compris l'amélioration du dépistage dans les établissements de santé et l'utilisation de la lutte antivectorielle. Dans notre article le plus récent, nous examinons si ces interventions passées constituaient une utilisation efficace des ressources et quelles auraient été les implications économiques pour la santé si des stratégies moins ambitieuses avaient été mises en œuvre. Les améliorations déployées pour le dépistage actif et passif à partir de 2015 ont ouvert la voie à un diagnostic plus rapide et à un traitement accessible. Cependant, l'inclusion de la lutte antivectorielle dans le cadre de la stratégie à partir de 2014 s'est avérée être un bon rapport qualité-prix et a considérablement augmenté la probabilité d'atteindre l'objectif d'élimination de la transmission (EdTLink opens in a new window) à Mandoul. Alors que l'investissement dans la lutte antivectorielle a été le plus efficace en termes de coûts, l'investissement dans l'amélioration du dépistage passif a été le plus efficace avec une disposition à payer (DAPLink opens in a new window) de 747 $/ AVCILink opens in a new window évitées. A 500 $/ AVCILink opens in a new window évitées, il y a une probabilité de 37% que la stratégie mise en œuvre (Dépistage passif amélioré & LAV) soit optimale, alors qu'à un DAP de 1000 $/ AVCILink opens in a new window évitées, la probabilité que la stratégie mise en œuvre soit optimale est de 60% (voir figure).

L'article examine également les stratégies futures et conclut que la réduction des interventions verticales envisageable du point de vue économique si et seulement si le dépistage passif reste efficace à Mandoul et que toute stratégie avec des interventions autres que la poursuite de base du dépistage passif ne sont pas efficaces en termes de coûts. L'analyse a également révélé que la spécificité imparfaite du test dans le cadre du dépistage actif (voir scénario DA Moyen & LAV (spéc = 99,93%)) est fortement susceptible d'entraîner certains coûts directs en rapport au surtraitement, mais que ces coûts seraient éclipsés par l'impossibilité d'arrêter avec certitude les activités verticales. Si la lutte antivectorielle et le dépistage actif se poursuivent jusqu'à ce que plus aucun cas parasitologiquement positif ne soit détecté, les coûts devraient s'élever au maximum à 676 000 $ pour la période 2021- 2040. Cela pourrait permettre le déplacement des ressources pour s'attaquer à d'autres foyers existants au Tchad (Maro et Moissala).

Explorez les résultats de l'analyse coût-efficacité de Mandoul grâce à notre interface utilisateur graphique.

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Analyse de modélisation mise à jour pour Mandoul

De nombreuses questions demeurent concernant la transmission et la notification actuelles dans le foyer de Mandoul au Tchad, notamment l'efficacité de la nouvelle lutte antivectorielle et des mesures de surveillance passive améliorées lors de leur introduction ; ce que nous savons de la transmission sous-jacente compte tenu des cas signalés en 2018 et 2019 ; quand on s'attendrait à observer zéro cas ; et quand le dépistage actif et la lutte antivectorielle doivent être arrêtés. Nous avons amélioré et testé notre précédent modèle de transmission Warwick THAg en affinant les méthodes d'ajustement du modèle, en modifiant les hypothèses concernant la spécificité diagnostique et en incluant des années supplémentaires de données. Conformément à notre article précédent (Mahamat et al), le modèle suggérait que la transmission est probablement déjà interrompue à Mandoul, cependant, nos améliorations du modèle nous ont permis d'approfondir l'analyse en suggérant qu'une proportion substantielle de cas nouvellement détectés au cours des dépistage sont probablement des faux positifs. La nouvelle analyse nous a également permis d'évaluer quantitativement l'amélioration du délai de détection dans le dépistage passif grâce à la nouvelle intervention de 2015.

Nous recommandons que, si les quelques cas signalés restants soient confirmés par des mesures supplémentaires, la déclaration de zéro cas puisse avoir lieu sous peu et puisse être utilisée pour guider soigneusement la cessation des activités si le dépistage passif reste fort.

Interface utilisateur graphique:Link opens in a new window la transmission et les projections de cas (2000-2050) pour Mandoul sont disponibles pour consultation en ligne via un interface utilisateur graphique, offrant un accès en ligne à la grande quantité de données et de résultats de ce projet de recherche dans un format utilisateur, façon amicale.

Première modélisation de nouvelles interventions dans le foyer de Mandoul

Des données de cas historiques ont été utilisées pour évaluer la dynamique de transmission dans le foyer de Mandoul au Tchad. Pour la période 2000-2013, nous avons utilisé le modèle Warwick THAg adapté aux données pour quantifier la réduction des nouvelles infections due aux activités de dépistage actif et passif. En 2014, la lutte antivectorielle a été introduite à Mandoul, suivie d'améliorations de le dépistage passif en 2015. En utilisant le modèle pour effectuer une analyse de scénarios contrefactuels, nous avons pu estimer la contribution de ces nouvelles interventions à la réduction de la notification des cas et de la transmission pour 2014-2015.

Le modèle a suggéré qu'environ 70 % de la baisse de la notification des cas en 2014-2015 était due à la lutte antivectorielle et que la transmission avait probablement été interrompue au cours de cette période. On estime que l'amélioration du dépistage passif a contribué à environ 9 % de la réduction de la transmission.