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Introduction et Le cadre conceptuel de la nomenclature CITP-88

Remerciements:
La plupart des définitions qui apparaissent au long de ce document sont extraites de la disquette ISCO-88 in machine-readable format, pour certaines après modifications. L'Office Statistique de la Communauté Européenne remercie sincèrement le Bureau International du Travail pour son assistance. Par ailleurs, une partie du texte concernant ISCO-88 dans la première section de ce document s'inspire du papier "The revised International Standard Classification of Occupations (ISCO-88) : A Short Presentation" rédigé par Eivind Hoffman et Mirjina Scott. Nous remercions chaleureusement les auteurs pour nous avoir autorisés à utiliser leur étude.

 

PREMIERE PARTIE : Introduction, concepts, définitions : CITP-88 et CITP-88 (COM)

 

Introduction
Le présent document décrit la variante européenne de la Classification Internationale Type des Professions (CITP-88). La référence utilisée pour cette nomenclature au long du document est CITP-88 (COM). Les paragraphes qui suivent décrivent brièvement le cadre conceptuel de la nomenclature internationale des professions1 et détaillent les principales différences entre CITP-88 et CITP-88 (COM) qui sont apparues suite à l'harmonisation des nomenclatures nationales de professions des différents pays de la communauté européenne.

CITP-88 (COM) représente l'aboutissement d'une série de recherches longues et fouillées dans les douze pays de la communauté, combinant les connaissances des experts dans les classifications de professions de chaque pays avec des considérations pratiques pour le codage des informations collectées sur les professions dans le recensement et dans les enquêtes et nécessitant une norme touchant l'ensemble de la communauté. La CITP-88 (COM) ne doit pas être envisagée comme une alternative à la CITP-88, mais comme le résultat d'un effort de coordination des Instituts Nationaux de Statistiques pour utiliser la CITP-88 dans le codage des enquêtes et des recensements.

Le cadre conceptuel de la nomenclature CITP-88

La CITP-88 classe les professions suivant une structure pyramidale. Au niveau le plus bas de cette hiérarchie se trouve l'unité statistique de classification - l'emploi - qui est définie comme un ensemble de tâches et de devoirs devant être exécutés par une même personne. Un ensemble d'emplois dont les tâches présentent une grande similitude constitue une profession. Ainsi, par exemple, dans la CITP-88, les emplois suivants sont regroupés pour former le groupe de base 3472 Annonceurs-présentateurs de radio, de télévision et de spectacles : annonceur-présentateur des nouvelles, annonceur-présentateur radio, annonceur-présentateur tétévision, disc-jockey, interviewer médias, présentateur, speaker. Bien que chaque emploi puisse être différent en termes de production exigée de la personne qui exécute les tâches le constituant, les emplois sont suffisamment semblables en termes de capacités requises pour la réalisation de ces tâches, de sorte que l'on puisse les considérer comme une unique unité de profession pour les besoins statistiques.

Dans le but d'agréger les professions en catégories quasiment similaires à différents niveaux de la hiérarchie, la CITP-88 introduit le concept de compétences, défini par le niveau des compétences - degré de la complexité et du spectre des tâches - et la spécialisation des compétences - essentiellement l'étendue des connaissances requises pour s'acquitter de façon satisfaisante des tâches d'une profession.

Dans le cadre de comparaisons internationales, on ne peut utilement retenir que quelques niveaux de compétences. La CITP-88 utilise quatre niveaux de compétences pour définir sa structure de classification au niveau le plus agrégé, les grands groupes. La définition pratique de ces quatre niveaux de compétences est empruntée en partie à la Classification Internationale Type de l'Education (ISCED) et en partie à la formation professionnelle qui peut permettre d'acquérir le niveau de compétence nécessaire. Les quatre niveaux de compétences, explicités à la page suivante, sont reproduits de la Classification Internationale des Professions, 1988 (BIT, 1990).

 

Niveaux de compétences de la CITP-88 et catégories de l'ISCED

CITP-88         Catégories ISCED

Premier niveau      Catégorie 1 de l'ISCED, qui correspond à l'enseignement du
 de compétences     premier degré, lequel commence en général à l'âge de 5, 6 ou 7 ans
                    et s'étend sur cinq années
             
Deuxième niveau     Catégories 2 et 3 de l'ISCED, qui correspondent respectivement au
 de compétences     premier et au deuxième cycles de l'enseignement du second degré. Le
                    premier cycle commence à l'âge de 11 ou 12 ans et s'étend sur trois
                    années environ, et le deuxième à l'âge de 14 ou 15 ans et s'étend 
                    aussi sur trois années environ. Une période de formation sur le 
                    tas ou d'expérience, parfois sanctionnée par un apprentissage, 
                    peut être nécessaire, qui peut s'ajouter à la formation régulière 
                    ou s'y substituer en partie et, dans certains cas, en totalité.

Troisième niveau    Catégorie 5 de l'ISCED (la catégorie 4 de l'ISCED est, à 
de compétences      dessein, laissée sans contenu), qui correspond à un enseignement 
                    commencé à l'âge de 17 ou 18 ans, s'étend sur quatre années environ 
                    et s'achève sur un diplôme qui n'équivaut pas à un premier grade 
                    universitaire.

Quatrième niveau    Catégories 6 et 7 de l'ISCED, qui correspondent à un enseignement
de compétences      commencé à l'âge de 17 ou 18 ans, qui s'étend sur trois ou quatre 
                    années voire davantage et ouvre accès à un grade universitaire ou 
                    à un grade universitaire supérieur, ou à un diplôme équivalent.

Source : BIT (1990) p 2 et 3. Définir les niveaux de compétences par référence aux catégories de l'ISCED n'implique nullement que les compétences ne peuvent s'acquérir que par la filière de l'instruction formelle. La plupart des compétences peuvent être acquises, et de fait elles le sont souvent, par une formation hors institutions et par l'expérience, bien que l'instruction formelle joue un plus grand rôle dans certains pays que dans d'autres et un plus grand rôle aux niveaux de compétences les plus élevés qu'aux plus faibles. Du point de vue de la CITP, le facteur principal permettant de déterminer comment classer une profession est la nature des compétences requises pour s'acquitter des tâches des emplois correspondants - et non pas la façon dont ces compétences sont acquises.

La "spécialisation des compétences" peut être indiquée à la fois de façon large et de façon plus étroite et se rapporte aux domaines du sujet étudié, au processus de production, à l'équipement et aux matériaux utilisés, aux produits et services fournis etc. Par conséquent, les mots décrivant le sujet, les processus de production etc. doivent être utilisés en tant qu'intitulés attribués aux séries de base des compétences, correspondant aux professions concernées. Le même type de mots sert à décrire les groupes lors de la classification, du point de vue de l'industrie, des activités de production. Pour certains travailleurs, il sera par conséquent possible de prévoir de manière assez fiable dans quelle industrie ils travaillent, en connaissant leur classification par profession. Cela ne résulte pas de ce que la CITP utilise l'industrie comme critère de classification, mais de ce que les compétences sont liées aux produits, matériaux etc. qui, eux, sont les facteurs déterminants de l'industrie. La différence conceptuelle entre les deux types de classification ne devrait pas être oubliée, même si leur corrélation et la terminologie utilisée la dissimulent partiellement.


La CITP-88 définit quatre niveaux d'aggrégation se composant de :

    10  grands groupes
    28  sous-grands groupes (sous-divisions des grands groupes)
   118  sous-groupes (sous-divisions des sous-grands groupes)
   390  groupes de base (sous-divisions des sous-groupes)

Dans la plupart des cas, les groupes de base se composeront d'un certain nombre de professions détaillées. Par exemple, la profession à part entière de physicien nucléaire appartient au groupe de base 2111 de la CITP-88 Physiciens et astronomes qui appartient au sous-groupe 211 Physiciens, chimistes et assimilés, qui lui-même fait partie du sous-grand groupe 21 Spécialistes en sciences physiques, mathématiques et techniques. Ce dernier est inclus dans le grand groupe 2 Professions intellectuelles et scientifiques. Le tableau 1 montre la structure de la CITP-88.

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